Indigenous Rock the Vote: Mobilizing for Change in 2025

Your Voice Matters – Your Vote Counts During the 2025 federal election in Canada, the importance of Indigenous participation in the politica...

Voyages transfrontaliers à l’ère de Trump : Défendre le Traité Jay et les enjeux électoraux

Une question cruciale pour les communautés autochtones dans cette élection fédérale est la défense des droits ancestraux, en particulier les droits inscrits dans le Traité Jay de 1794. Ce traité, qui permet à de nombreux peuples autochtones de voyager et de travailler à travers la frontière canado-américaine, est un outil vital pour ceux qui vivent près ou de part et d’autre de la frontière. Le Traité Jay a historiquement reconnu le droit des peuples autochtones de se déplacer librement à travers la frontière canado-américaine sans entrave. Certains membres des Premières Nations, munis d’une lettre de leur chef et conseil, se sont même enrôlés dans l'armée américaine pour servir dans l’armée ou les Marines, un droit qui a été respecté par les gouvernements successifs — jusqu'à potentiellement maintenant.


Historiquement, les peuples autochtones vivaient de part et d’autre de ce qui est aujourd'hui la frontière canado-américaine pendant des siècles, bien avant qu’elle ne soit tracée. Leurs territoires s'étendaient souvent des deux côtés de la frontière, et leurs liens culturels et familiaux transcendaient ces divisions artificielles. Le Traité Jay, signé en 1794 entre les États-Unis et la Grande-Bretagne (qui contrôlait le Canada à l’époque), garantissait que les peuples autochtones pouvaient maintenir ces liens transfrontaliers. Toutefois, cette disposition est désormais menacée à mesure que les dirigeants politiques des deux côtés de la frontière changent, suscitant des inquiétudes au sein des communautés concernant l’avenir de leur mobilité et de leurs droits.
Alors que les dirigeants politiques naviguent dans cette élection, la mobilité transfrontalière est devenue une question clé, surtout avec la possibilité de changements de politiques sous une nouvelle direction. Les familles autochtones vivant des deux côtés de la frontière canado-américaine, comme celles d’Akwesasne, craignent que la stabilité du Traité Jay soit mise en péril, risquant ainsi de rompre des liens familiaux et culturels de longue date.
Michele Bourque, une fonctionnaire à la retraite de la Première Nation Aamjiwnaang, a partagé dans une interview récente avec CBC qu'elle s'inquiétait de la difficulté croissante de traverser la frontière. « Je m'inquiète des gens qui vont et viennent », a déclaré Bourque, notant que la peur d’être fouillé a poussé de nombreux membres de la communauté à cesser complètement de traverser. Gabriel Pangowish, le directeur général du Odawa Native Friendship Centre, a exprimé la même inquiétude, soulignant qu’avant la colonisation, les territoires aujourd'hui divisés par une frontière étaient autrefois unifiés, et les peuples autochtones s’y déplaçaient librement.
Au-delà des questions frontalières, les préoccupations économiques sont également au premier plan pour la population autochtone d’Ottawa. Anita Armstrong, directrice exécutive d'Odawa, a souligné la demande croissante pour leur banque alimentaire, qui sert désormais 90 familles, contre seulement 45 familles il y a deux ans. « Cela touche tout le monde », a-t-elle dit, soulignant le besoin urgent d'un gouvernement qui priorise le bien-être des communautés autochtones.
L'Assemblée des Premières Nations a défini des priorités clés pour cette élection, notamment la réconciliation économique, le commerce entre le Canada et les États-Unis, et la sécurisation des droits protégés par le Traité Jay. Face aux défis continus liés à la mobilité transfrontalière, la question demeure : quel parti politique est le mieux placé pour défendre ces droits et veiller à ce que les besoins des communautés autochtones soient satisfaits ?
Pour les électeurs autochtones, cette élection représente une occasion de s'assurer que leurs voix sont entendues, que leurs droits sont respectés et que leurs préoccupations — allant de la mobilité transfrontalière à la stabilité économique — sont prises en compte. Il est essentiel que les communautés autochtones restent visibles dans le discours politique, exigeant un gouvernement qui honorera et protégera leurs droits pour les générations à venir.